Grands projets inutiles et imposés en France
Les informations ci-dessous proviennent des sites des associations engagées dans les combats contre ces projets.1Transports
1.Lignes LGV
Lyon Turin
Projet : vieux de plus de 20 ans,
la création d’une ligne à grande vitesse Lyon-Turin (LGV) qui devrait permettre
de relier les deux grandes villes en 2 heures contre 4 aujourd’hui. Tunnel plus
long que le tunnel sous la Manche.
Coût : passé de 12 milliards
d’euros à 26,1 milliards d’euros + coûts d’investissement dans des travaux
d’accès. Et notamment le contournement du « grand Lyon », la création
d’une nouvelle liaison ferroviaire entre Grenay et St Jean de Maurienne. A
noter que les fonds de cohésion de l’Europe financeront le tunnel à la demande
de la France.
Opposition : les opposants sont
mobilisés depuis 22 ans en Italie les « no TAV », en Suisse et en
France, ils dénoncent les désastres environnementaux, les conflits d’intérêts
et les rapports douteux, les coûts exorbitants du futur tunnel.
Ces opposants sont
des écologistes, élus locaux et de nombreuses associations de défense de
l’environnement - surtout italiens - qui le perçoivent comme "inutile,
ruineux et dangereux." dangerosité environnementale de ce TGV -
compte-tenu de la géologie et des reliefs des zones traversées par le rail -
est avérée."Il y a de l’amiante et de l’uranium sous la montagne. Le
percement des galeries va aussi polluer les réserves hydriques. Le tunnel va
être comme le bouchon d’une baignoire que l’on retire".
Ils dénoncent les
mensonges qui entourent le projet et notamment les créations d’emplois
annoncées jusqu’à 30 000 créations d’emplois (le tunnel du st Gothard en Suisse n’a pas vu
plus de 1800 emplois.
Le projet n’a
jamais fait l’objet d’un débat public organisé par la CNDP. FNE dans un
courrier en date du 17 octobre 2012 adressé à la ministre chargée de l’écologie
et au ministre chargé des transports demande l’organisation d’un débat public
sur les projets d’infrastructures de transport des territoires alpins de
Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes.
Une convention des
écologistes sur les traversées alpines s’est tenue les 19 et 20 octobre à
Chambéry et le Conseil Fédéral d’EELV réuni les les
17 et 18 novembre 2012 considère que l’infrastructure ferroviaire
existante (tunnel du Mont Cenis) permet le report modal dès à présent et à
moyen terme, et qu’un nouveau tunnel international n’est donc pas nécessaire.
Ligne LGV au Pays Basque français
Projet : relier Bordeaux à l’Etat
espagnol, et donc au niveau européen Paris à Madrid.
Opposition : depuis 2006, le CADE
(Collectif des associations de défense de l’environnement du Pays Basque et sud
des Landes) ; il a accueilli en janvier 2010 la signature de la Charte
d’Hendaye, texte fédérateur d’associations en France et en Europe, qui luttent
contre des LGV ou autres projets d’infrastructures pharaoniques. Il considère
le projet inutile, couteux, destructeur et nuisible.Il dénonce la falsification
de données: le trafic existant a été multiplié par 2, les hypothèses
d’augmentation ne sont pas crédibles que ce soit pour les voyageurs ou le fret.
Il dénonce les méfaits de la grande vitesse, qui assèche les villes moyennes au
profit des grandes villes et confisque les terres agricoles (1km de LGV, c’est
9 ha de terres agricoles) alors que de nombreuses initiatives locales de
paysans et de citoyens tentent de
remettre en place des ceintures agricoles autour des grandes villes et des
circuits courts de production/consommation.
Où
en est-on ? Les dernières annonces de l’Etat reconnaissent que les voies
existantes ne sont pas saturées et que le projet serait repoussé à 2035, mais
l’enquête d’utilité publique est toujours prévue pour 2013 (Site www.voiesnouvellestgv.webou.net).
Ligne Paris-Orléans-Clermont Ferrand-Lyon
Projet : ligne LGV
Paris-Orléans-Clermont Ferrand-Lyon plus de 500km
Coût : de l'ordre de 15 milliards
d'euros
Opposition : collectif stop LGV POCL
« Le calcul de
saturation de la ligne actuelle TGV Paris Lyon, par RFF, est tendancieux,
puisque d'autres études montrent une possibilité de multiplication du nombre
actuel de voyageurs, par un facteur qui peut aller jusqu'à quatre.
Il faut sortir du
couple LGV/ TGV. Les TGV peuvent rouler sur des lignes classiques rénovées, à
des
vitesses qui
mettront les villes concernées de gare à gare à des temps quasiment équivalents
au projet
POCL
La mise en balance
du projet de LGV POCL avec une modernisation des lignes classiques, qui
apportent un vrai maillage du territoire notamment pour les villes moyennes
jusqu'aux bourgs de
campagne, a été
trop vite éliminée. Une étude socio-économique complète de cette alternative
aurait
du être réalisée.
L'argument de
réduction de l'émission des gaz à effet de serre ne tient pas, puisqu'il faudra
entre 15
et 20 ans pour
compenser ceux émis par la construction et l'exploitation de la ligne. En 2040,
il sera
trop tard, pour
compenser le changement climatique !
Une LGV sectionne
le territoire, pour les habitants, pour la faune et la flore. Elle accentue la
perte de
biodiversité et
ruine toute tentative d'établissement de trames vertes et bleues. C'est une
perte de milliers d'hectares de bonnes terres agricoles ».
Ligne Poitiers Limoges
Projet : Ligne LGV Poitiers
Limoges avec aucun arrêt entre Limoges et Poitiers
Coût : 4 fois plus que le POLT
Opposants : Collectif non à la LGV Poitiers Limoges
« absence d’un rapport socio-économique
permettant de démontrer son intérêt, danger que représenterait sa construction
vis-à-vis du développement du TER, aussi bien sur l’axe Poitiers-Limoges que
sur l’axe Poitiers-Angoulême, aucune retombée économique pour Poitiers. »
Ligne LGV Rhin Rhône
Projet : branche sud
Coût : 3,4 milliards d’euros
Opposition : collectif des trois régions Stop LGV Branche sud
Destruction de 1500 hectares de terres agricoles et de forêts. La faisabilité de la mixité du projet ligne voyageur/ligne fret n’est par ailleurs pas démontrée. Les transports collectifs ne sont réellement utilisés qu’à condition d’être pratiques, de proximité or les hypothétiques arrêts dans des gares jurassiennes ne se situeraient pas au centre des villes de Lons ou de Dole.
2.Autoroutes/routes
Autoroutes
A 831 Fontenay- le- Comte-
Rochefort - Opposition FNE : « menace le Marais poitevin »
A45,
deuxième autoroute Lyon St Etienne -Opposition FNE car elle traverserait les
Monts du Lyonnais, terrioire fragile
Routes
Alpes : projets de nouveaux percements ou doublement de tubes
routiers : Gothard, Mont Blanc, Fréjus, Tende notamment. Opposition cf ci-dessus :
convention des écologistes et avis du conseil fédéral d’EELV des 17/18 novembre
2012.
Contournement
de villes :
Nïmes, Montpellier,
Sud Avignon,
Strasbourg :
projet d’autoroute à péage de 24 km de long, provoquant la disparition de plus
de 300 hectares de terres agricoles, impacterai l’habitat du grand hamster
d’Alsace , une espèce protégée.
La
Réunion
Projet ; construction d’une route le
long du littoral réunionnais.
Coût : 1,6 milliards
Opposition : EELV soutient un projet de rail
plutôt que le renforcement du routier.
3. Fluvial
Canal Seine-Nord d’Europe
Projet : connecter la Seine aux grands
réseaux fluviaux du nord de l’Europe
Coût : évalué en 2009 à 4,2 milliards
dont 1,8 milliards provenant de l’Etat et des régions, 330 millions de l’Europe
et 2,07 milliards provenant d’apport privé
Oppositions : dans l’enquête publique
de 200, FNE dénonce les énormes risques financiers : coûts très
importants, péages élevés, montage PPP risqué, sous évaluation des risques
environnementaux, utile conditionnée à une véritable volonté de transfert modal
vers les modes alternatifs à la route et les risques environnementaux : 20
millions de m3 d’eau devraient être prélevés dans l’Aisne et l’Oise pour la
réalisation du canal, 20 millions de m3 de de déblais non réutilisésdégâts pour
la flore et la faune,
Canal Saône/Moselle/Saône/Rhin
Projet :
liaison fluviale à grand gabarit entre les bassins du Rhône et du Rhin, projet
double comprenant un aménagement commun de la Haute Saône et de deux branches,
Saône Moselle vers Neuves- Maisons et Saône –Rhin vers Mulhouse.
Opposition :
FNE et le Collectif Saône et Doubs vivant ont réalisé une plaquette présentant
leurs arguments ; en premier lieu l illusion cartographique (reliefs
ignorés, « raccourcis « onéreux, gabarits trompeurs) ; puis les
dangers pour l’environnement : canal disproportionné grand consommateur
d’eau, un pas de plus vers l’artificialisation des cours d’eau ; un non
sens économique : nécessité en priorité d’entretenir, moderniser, mieux
utiliser le réseau fluvial existant.
2. Infrastructures de transport
Port
Achères, Yvelines :
voir Grand Paris
Port –la-Nouvelle, Aude
Projet : création d’un port en mer pour
permettre aux navires venus du canal de Suez d’économiser 5 jours de navigation
en y déchargeant leurs marchandises au lieu de continuer leur route par le
détroit de Gibraltar pour remonter jusqu’aux ports du nord de l’Europe.
Extension
du port de Port –la-Nouvelle d’ici 2015 : digues sur 3 kilomètres,
parc d’activités de 80 hectares, avant-port avec plan d’eau sur 110 hectares.
Coût : 200 millions d’euros
d’investissement
3. Lignes à haute tension
Ligne THT Cotentin-Maine
Projet : une ligne de 163 kilomètres à 400
000 volts supportée par 414 pylônes, en cours de réalisation. RTE affirme avoir
besoin de la ligne pour renforcer l'alimentation du Grand Ouest à partir de la
centrale nucléaire de Flamanville (Manche) et du futur EPR.
Coût : 247 millions d'euros pour le
seul chantier. « mesures d'accompagnement » : 96 millions d'euros.
Soit, au total, près de 1 million d'euros par pylône.
Opposition : agriculteurs, associations, élus, (20 communes ont pris des arrêtés
interdisant les travaux, les recours ont tous échoué, démission de Jean-Claude Bossard, maire
de Chefresne, Manche), recours
d’un collectif d’élus contre la déclaration d’utilité publique ; motif du
recours devant le Conseil d’Etat : en 2009, l’enquête d’utilité publique
avait rendu un avis favorable sous
réserve d’une étude épidémiologique et d’un enfouissement au moins partiel. Ces
recommandations n’ont pas été suivies ; mais le Conseil d’Etat saisi en
2010 a reporté sa décision à 2013 après la fin de la construction de la
ligne.
Ligne THT Nord Pas-de-Calais
Projet : RTE (Réseau de Transport d'Électricité) a décidé de renforcer la ligne THT entre Avelin (près de Lille) et Gavrelle (près d'Arras) en triplant la puissance de la ligne THT 400.000 volts.Opposition : collectif anti THT 59/62 « le territoire est déjà envahi de lignes THT. Le collectif réclame dans un premier temps l'application du principe de précaution ; ce qui veut dire suspendre ce projet de ligne THT. Dans un second temps, il demande : une ouverture vers des sources d'énergie plus respectueuses de l'environnement et de la santé publique ; la mise en place d'une commission sur les économies d'énergies ; une décentralisation des moyens de production avec un contrôle citoyen au lieu d'une hypercentralisation, avec des pertes énormes, une non-implication des citoyens ...
4. Grandes infrastructures sportives
Projets
- Fédération française de rugby d’un nouveau stade de 80 000
places dans l’Essonne
- Nouveau stade de Bordeaux
- OL Lyon
Utilité
publique douteuse, (cf équilibre financier du grand stade de St Denis pas
atteint), siphonnage des budgets destinés au sport amateur, nuisances
environnementales locales
-Transfert du PSG
Projet : construction
d’un centre d’entraînement du PSG dans les Yvelines
Opposition : chambre
d’agriculture d’IDF - EELV 78 : projet destructeur de terres agricoles)
5. Grands projets industriels
Parc Amazonien de Guyane :
Projet : permis d’exploitation
minière dans un secteur du Parc National interdit à l’activité minière
Arrêté
d’autorisation signé par le ministre du redressement productif en décembre
2012.
Opposition : avis défavorables du
Maire, de la Commission Départementale des Mines et du Préfet, opposition des
associations, d’EELV. Il s’agit d’une interdite aux activités minières en
raison de l’importante richesse biologique du secteur
Scierie d'Erscia dans la forêt du Morvan
Projet : scierie géante
Opposition : occupants de la ZAD du bois
du Troncay et l'association Adret Morvan. « La
méga-scierie prévoit de traiter près de 1900 m3 par jour, soit une coupe
quotidienne de 3 hectares, l'équivalent
de 4 terrains de football toutes les 24 heures. La scierie sera dotée
d’un incinérateur qui va mettre en péril le patrimoine forestier du Morvan. Cet
incinérateur polluera l’environnement et l’eau (Erscia sera autorisée à bruler
75% de déchets de bois non assimilables à de la biomasse).De telles installations favorisent l'industrialisation
massive de la sylviculture en Bourgogne et en France. A l'image de
l'agriculture intensive, les forêts deviendront des champs d'exploitation
nécessitant engrais et pesticides, générant destructions et pollutions. En
plus d'un désastre écologique, ce projet contribuera à aggraver la crise
économique et sociale dans la région. En effet, les scieries du département
de la Nièvre, déjà en difficulté, ne pourront pas supporter la concurrence
déloyale auxquelles elles seront soumises. Créer 120 emplois sur le site pour
en perdre 300 sur le reste du département est sans intérêt.
Elevage industriel intensif
Projet :
ferme des 1000 vaches près d’Abbeville, Somme : 1000 vaches, 750 veaux et
un méthaniseur
Opposa nts : Association Novissen,
FNE, PicardieNature, EELV
Un projet qui « ne s’intègre
pas à son milieu, sans respect pour les animaux, utilisateur de grandes
quantités de soja importé, générateur de pollution des eaux, incohérent avec le
Parc Naturel Régional de Picardie Maritime. Le méthaniseur nécessitera 2700 hectares pour épandre les 40 000 tonnes annuelles de
boues résiduelles avec un risque de pollution des terres et de la nappe
phréatique.